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The night when everything changed (ft. Lochan)
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  The night when everything changed (ft. Lochan)

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MessageSujet: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyDim 10 Sep - 15:24

The night when everything changed
- Lochan & Romy -
La nuit est tombée depuis longtemps sur Anaheim et la ville entière est murée dans un silence que j'apprécie plus que tout au monde. Assise par terre, en tailleur, je tapote mon crayon de bois sur ma feuille, ne me souciant pas de casser la mine ou encore de recouvrir d'ici peu de temps la page blanche de nombreux petits traits grisâtre. Il y a quelques heures encore, avant de coucher Anya, mon cerveau était saturé sous les innombrables idées pour un projet que je dois rendre pour mes cours de dessins , mais maintenant, c'est le calme plat. L'excitation retombée, je me suis bien vite rendue compte que ces idées ne valaient rien. Je pousse un léger soupir avant de me laisser tomber en arrière. Le haut de mon corps se retrouve alors sur le canapé et me laisse apercevoir, en me redressant très légèrement tout de même, l'horloge accrochée au mur. Je remarque enfin le tic tac assez dérangeant qu'elle émet et fronce les sourcils devant l'heure qu'elle affiche. Impossible. Je me redresse et attrape mon téléphone portable qui confirme ma théorie. Soit monsieur Withmore m'a oublié, ce qui sous entend qu'il a aussi oublié qu'il avait une fille et honnêtement, j'en doute. Soit il est arrivé quelque chose. Il est plus de minuit et demi et même si j'ai l'habitude de le voir rentrer tard et toujours après la fin de mes horaires de baby-sitting convenues, il prend soin de rentrer avant minuit. À cette pensée, je ne peux m'empêcher de faire une comparaison avec Cendrillon. Si ça se trouve, il s'est changé en citrouille. L'heure tardive me fait vraiment dire n'importe quoi et j'ai peur que demain, le réveil n'en soit que plus difficile. J'ai besoin de sept heures par nuit et je peux affirmer qu'elles sont en train de partir en fumée. Je secoue légèrement la tête et hausse les épaules. Tant pis, je ferais avec et si par malheur je viens à dormir durant son cours, je pourrais toujours lui rappeler que c'est entièrement de sa faute. Je me relève tout en rassemblant mes affaires dans mon sac, comme pour l’inciter à rentrer. Mes muscles sont tendues à cause de la position gardée trop longtemps alors je me mets à faire les cent pas dans le salon, hésitant à l'appeler, lui envoyer un SMS ou encore à prévenir mon père. Mais je n'ai pas l'occasion de me poser la question plus longtemps que la clef se fait entendre dans la serrure. J'attrape mon sac, ma veste, enfile le tout à une vitesse incroyable prête à partir une fois payé. Seulement, quand il passe l'embrasure de la porte, ma besace glisse le long de mon épaule et termine sa course sur le sol. Il se tient devant moi, titubant et empestant l'alcool. Encore. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa vie pour qu'il agisse de la sorte, mais je tiens à sa fille et il est hors de question que je la laisse se réveiller demain avec un père dans cet état lamentable. Mon cœur se serrer aussitôt et je le rattrape alors qu'il manque de s'effondrer en se prenant les pieds dans le tapis. « Je vais vous aider. » dis-je d'une voix presque inaudible. Sans réfléchir et surtout avec difficulté je l'aide à s’asseoir sur le canapé. Une fois dessus, je l'observe un petit moment en silence. Je peux lire le désarroi dans son regard et malgré tout, je continue de le trouver charmant. Je me mords l'intérieur de la joue pour reprendre mes esprits. « Je vais vous préparer de l'aspirine ! » Et je m'échappe en courant dans la cuisine.
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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyLun 11 Sep - 16:10


 The night when everything changed (ft. Romy)
Romy Geller & Lochan Withmore


Assis au bar, je fixe ma montre et tente de déchiffrer l'heure qu'elle indique. Tout est flou, je n'y vois rien. La tête me tourne et le bruit qu'il y a ici m'empêche de réfléchir correctement. Enfin, ça et la quantité astronomique de Bourbon que j'ai ingéré. Je me concentre un peu plus et rapproche mon poignet de mes yeux, comme si la distance qui les séparait était la cause du problème. Devant moi, les chiffres dansent et je suis incapable de garder mon regard fixé. Je lève la tête vers le barman et m'adresse difficilement à lui. «Eh..toi..» Je lui tends mon poignet non sans manquer de renverser le verre posé juste devant moi. «Dis-moi l'heure qu'il est.» Ce n'est pas une demande. Il me regarde sans surprise, il est habitué à mes manières grossières. Il se retourne et regarde l'énorme horloge qui orne le mur avant de m'annoncer «Il est minuit mon pote.» Je pousse un long soupire et attrape mon verre de Bourbon. Il est encore rempli de moitié, mais ça ne va pas durer. Je l'attire à mes lèvres et le vide d'une traite. Au début, ça me brûlait la gorge, plus maintenant. Je ne sens plus rien, je suis comme anesthésié. Sans doute un effet secondaire de l'alcool. J'essaie tant bien que mal de descendre du tabouret, mais mes jambes protestent et je manque de tomber. Le barman revient vers moi en essayant de prendre son air courageux. «Je vais t'appeler un taxi.» Certainement pas ! Ma voiture est sur le parking, je crois, et je ne compte pas la laisser ici. Je suis capable de conduire. Et même si ce n'est pas le cas, quelle différence ? Je le fusille du regard en prenant ma veste et de ma voix rocailleuse, je le préviens. «Va jouer les nounous ailleurs.» Il sait que c'est peine perdue avec moi, il ne gagnera pas. Je m'éloigne du comptoir et sors du bar en titubant. De mes yeux, je cherche ma voiture sur le parking mais je ne parviens pas à la retrouver. À moins que je sois venu à pied ? Après tout, la maison n'est pas loin d'ici. Mais ça m'étonnerait beaucoup de moi-même. Même si ces derniers temps, je fais beaucoup de choses surprenantes. Comme par exemple, prendre le volant quand je suis éméché. Je tâte ma poche arrière et me détends. Mes clés de voiture s'y trouvent, donc, ma voiture est forcément ici. Pendant de longues minutes, je passe dans allées du parking sans trouver le quatre roues qui me ramènera à la maison. Puis, soudain, je pense la reconnaître. Oui, c'est bien ma voiture. Il est temps de rentrer.

Quand je me gare de la maison, je suis presque déçu. Le trajet s'est passé aussi bien qu'il le pouvait, pas un seul feu à griller, pas un seul virage à louper. Je devrais peut-être penser à changer de bar et aller plus loin. Le chemin serait plus long. Malgré l'heure tardive, je sais que je n'arriverais pas à dormir. Alors, j'ouvre ma boîte à gants et en sors une petite flasque. Allez, une dernière gorgée, me dis-je. Ensuite, je sors de l'auto et me dirige avec difficultés vers la maison. Je rentre la clé dans la serrure et pousse la porte de ce qui est censé être chez moi. Une fois la porte refermée, je me tourne vers la personne qui se trouve en plein milieu de mon séjour. Je me fige et n'en crois pas mes yeux. Mais... comment est-ce possible ? Elle est enfin rentrée. Ma Camille. Ma douce Camille. Mes yeux n'osent même plus cligner, de peur qu'elle s'évanouisse à nouveau dans la nature. «Tu... tu es là.» Je tends les bras vers elle et tente d'avancer dans sa direction pour la serrer dans mes bras, mais l'émotion me fait trébucher dans le tapis. Heureusement, elle me rattrape au dernier moment et son contact me fait perdre la raison. Je n'y crois pas, elle se trouve là, devant moi, elle me touche. Elle est là, bordel. Elle est revenue. Elle me dit quelque chose, mais je ne comprends pas quoi et je reste dans un silence d'ange pendant qu'elle m'aide à m'asseoir sur le canapé. Je suis tellement sous le choc que je n'arrive plus à aligner deux mots cohérents, et l'alcool ne m'y aide pas non plus. Elle se dirige vers la cuisine pour préparer de l'aspirine et je sens qu'elle va à nouveau m'échapper. Je ne peux pas la perdre, je n'y arriverais pas une seconde fois. Elle vient à peine de rentrer, elle ne peut pas déjà partir. La peur s'insinue en moi comme rarement et je sens mon cœur s'émietter. Je dois l'empêcher de m'abandonner. Alors je tente de me relever du canapé, mais j'ai l'impression qu'il me retient fermement à lui. Comme si j'étais devenu son prisonnier. Avant que Camille ne disparaisse de mon champ de vision, je crie désespérément -ou du moins, j'essaie- «Non ! Ne t'en vas pas s'il te plaît, reste.»  Je n'ai rien pour la retenir ici, si ce n'est que des mots et des supplications. «Je t'en prie, j'ai besoin de toi.. reste..» Je ne sais pas si elle comprend ce que je lui dis, je ne sais même pas si j'ai parlé à voix haute ou non. Dans le doute, je préfère insister «Ne pars pas..» Je la regarde et comprends que l'image que je lui donne de moi-même n'est pas vraiment positive. Je m'empresse donc d'ajouter «Je.. je n'irais plus boire. Je te le promets, mais.. reste ici avec moi. Sans toi, je n'y arriverais pas.» La panique s'entend dans ma voix, mais je m'en fiche. Camille est rentrée.

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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyLun 11 Sep - 18:29

The night when everything changed
- Lochan & Romy -
J'ai l'impression d'être de trop, de ne plus avoir ma place ici. Je l'ai déjà vu rentrer en ayant bu plus que raison, mais jamais dans un état aussi lamentable. Je ne comprends plus rien à ce qui se passe et je me demande vraiment ce qui a pu lui arriver pour qu'il agisse comme il le fait. La vie n'épargne aucun être humain, malheureusement il semblerait qu'elle soit plus dure avec certaines personnes. Seulement, je commence à avoir peur et j'aimerais fuir. Quand il est rentré, j'ai eu l'impression d'être un fantôme qui ressurgissait du passé. Comme s'il était étonné de me voir ici alors que ça fait plusieurs mois que je garde sa fille. Quand je le vois ainsi, je me dis que ma règle numéro un concernant l'alcool m'a vraiment évité le pire. Je m'arrête quelques secondes à mi-chemin entre le salon et la cuisine et me tourne dans sa direction. Je pourrais vraiment partir et le laisse avec ses démons, mais l'image angélique de sa fille danse devant mes yeux. Non, décidément, je ne peux pas me résoudre à partir tant que je ne serais pas certaine qu'il dort vraiment. Je m'apprête à faire demi-tour en direction de la cuisine quand une voix lointaine m'en empêche. Je fronce les sourcils et tend l'oreille. Je suis presque sûre qu'il a parler. J'aimerais lui poser la question mais comme je n'entends plus rien et que j'ai peur de passer pour une folle, je me dis que mon imagination me joue des tours. Ou que j'ai vraiment besoin de rentrer et de dormir. Je secoue la tête, mais cette fois-ci, j'entends distinctement ses supplications. Je me fige et un long frisson parcours mon échine. « Pour… pourquoi ? » Je retourne et remarque qu'il me regarde avec un air de chien battu. Je peux lire la peur dans ses yeux et un nœud se forme dans mon estomac. « Sans moi vous n'arriverez pas à quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? » Je reprends soudain conscience que je parle avec un homme complètement bourré et qui n'est plus capable d'aligner des pensées cohérentes. Oui. Je n'ai pas d'autre explication rationnelle à ses paroles. Parce qu'il ne peut pas… non, impossible. Je ne suis pas dans un film ou dans un livre. Et encore moins dans le monde magique des Disney où on ne cesse de nous faire croire que l'amour est plus fort que tout et n'a aucune frontière. Ici, c'est la vie réelle. Juste la vie de tous les jours avec ses problèmes et ses obstacles. Si je veux arrêter de me faire des fausses joies, je dois voir la réalité en face. Il se passera rien. Jamais. Je croise les bras sur ma poitrine et me force de lui sourire. « Je vais juste dans la cuisine. Je ne pars pas. » Mais je vais partir… Je préfère garder pour moi cette fin de phrase. Autant éviter qu'il panique. Profitant de son silence, je m’éclipse. Une fois dans la cuisine, je prends un verre que je remplis d'eau et attrape une aspirine dans le placard à pharmacie. Moins de deux minutes après, je suis de retour dans la salon et je dépose le tout sur la table du salon. « Buvez. » Je m'assois à côté de lui, prenant soin de garder mes distances et jette un coup d’œil à ma montre. Mon père va vraiment me tuer et je suis même étonnée qu'il ne soit pas encore venue me chercher pour me ramener à la maison de force. Je pourrais le prévenir, mais pour dire quoi ? Je suis pas sûre qu'il apprécierait que je lui raconte que le père de la petite fille que je garde – et qui en plus de ça est mon professeur d'écriture et donc un de ses collègues – soit alcoolique. Non seulement il m'interdirait de l'approcher et en plus de ça, Lochan pourrait perdre son boulot. Et je ne pourrais jamais me pardonner si ça devait arriver. Je prends le risque de tourner la tête vers monsieur Withmore et mes mots sortent tous seuls. « Vous devriez peut-être vous faire aider… » Je mets ma main sur ma bouche, réalisant ce que je viens de dire et me mords l'intérieur de la lèvre. Mais qu'elle idiote ! « Je… Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, loin de là… Je… euh. » Je n'ai pas d'excuse. Ou peut-être que si. Je pourrais dire la vérité ? Ou une moitié de vérité. « Je m'inquiète pour vous. Et pour Anya. » Et je crois que je vous aime. Mais une fois de plus, je me tais et garde mes pensées rien que pour moi.
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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyLun 11 Sep - 23:58


 The night when everything changed (ft. Romy)
Romy Geller & Lochan Withmore


Je sais que j'ai probablement forcé un peu trop sur le Bourbon ce soir. Si je n'avais pas bu autant, j'aurais pu accueillir Camille dans de meilleures conditions. Avant, je ne buvais jamais une goutte d'alcool. Je n'en avais pas besoin. Mais maintenant, c'est devenu la seule chose qui m'aide à tenir sans elle. Et j'ai peur que l'image qu'elle a de moi en cet instant précis ne la fasse fuir. Mais ce qui m'angoisse encore plus, c'est de m'apercevoir que je rêve. Et c'est sans doute le cas. Je vais finir par me réveiller et me rendre compte que tout ceci n'était que dans ma tête. Mais pourtant, je n'ai pas l'impression d'être enfermé dans mes songes, il me semble entendre sa voix, et je jurerais qu'elle avoir senti ses mains sur moi. Non, c'est impossible, je ne peux pas avoir imagé tout ça. Ma Camille est bel et bien là. J'en suis sur. Elle me demande d'ailleurs pourquoi je ne veux pas qu'elle parte, et ma réponse fuse «Parce que tu m'as manqué.» Oh oui. Terriblement. Et certaines questions me brûlent les lèvres, mais je les ravale.  Qu'a-t-elle fait pendant tout ce temps ? Où était-elle ? Je décide de laisser ces questions pour plus tard, préférant profiter de sa présence et de la joie immense que cela me procure. Malheureusement, je sens que mes yeux commencent à devenir lourds, et je fais tout mon possible pour ne pas les fermer. Je pensais avoir du mal à trouver le sommeil, mais je pense que c'est lui qui me trouvera d'abord. Elle me demande ce qui se passe et je suis choqué qu'elle puisse me poser cette question. Ce qui se passe ? Elle débarque ici au bout d'un an où je la crois morte, et elle me demande ce qui se passe ! Cette remarque me fait l'effet d'un coup de poing, mais je n'ai pas la force de débattre. En plus, elle me dit qu'elle ne va pas partir, seulement qu'elle se rend dans la cuisine. Même si la dernière chose que je veux, c'est qu'elle s'éloigne de moi, je la laisse faire. Mes yeux sont sur le point de céder à la fatigue lorsqu'elle revient de la cuisine. Ouf. Elle dépose l'aspirine sur la table, me demande de boire et s’installe à côté de moi. Au bout de quelques secondes, elle tourne la tête vers moi et je n'ose pas la regarder. J'ai peur que son visage ne soit pas le même que dans mes souvenirs, alors, malgré son regard posé sur moi, je reste dans la même position. Elle me suggère soudain de me faire aider, et je ne comprends pas de quoi elle parle. Ou alors à moitié. Elle parle probablement de l'alcool mais je la rassure «Ne t'inquiète pas, ça ira mieux maintenant. Tu es là.» Et je le pense sincèrement. Finit ces conneries ! Mais visiblement, elle pense que ça ne la concerne pas. Comment tout ceci pourrait ne pas la concerner ? Je dirais même que c'est pile l'inverse ! Mais je ne suis pas en état pour avoir cette conversation aujourd'hui. J'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil. «Écoute, je suis désolé. Ok? Ça n'arrivera plus. Si on pouvait simplement dormir un peu et parler de tout ça après ?» J'espère qu'elle acceptera car qu'elle le veuille ou non, je vais m'endormir sur place. Je me sens incapable de prononcer un mot de plus tant la fatigue s'empare de moi. Mais elle me dit alors qu'elle s'inquiète pour moi, et pour Anya. Anya, merde. Le fait d'avoir oublié ma fille me couvre de honte et j'essaie de me lever. «Est-ce qu'Anya sait que tu es ici? Elle te réclame souvent, tu sais.» Ma fille n'était pas prête pour cette rencontre, j'aurais voulu la préparer à ça. En me levant, la tourne me tourne une fois de plus et je manque de trébucher pour la deuxième fois. Je pose la main sur son bras et j'hésite à l'a serrer dans les miens. J'ignore ce qu'elle a vécu, et elle n'est peut-être pas prête pour des effusions alors, je m'abstiens. «Tu peux m'aider à monter s'il te plaît?» Je ne demande jamais d'aide à personne mais je sais qu'à elle, je peux. Je passe mon bras autour de ses épaules et nous grimpons les escaliers doucement. À plusieurs reprises, elle doit m'empêcher de trébucher sur les marches et je profite pour humer son parfum. Ce n'est plus le même, mais il est encore mieux qu'avant. Arrivé devant ma chambre, je pose la main sur la poignée et ouvre la porte. J'arrive tout juste à murmurer «Je sais que tu n'en as peut-être pas envie, mais viens avec moi. Je te jure de ne rien tenter de déplacé, mais j'ai besoin que tu sois là.» Je ne sais pas encore si elle va s'enfuir ou rester auprès de moi, mais je prends sa main dans la mienne et espère de tout mon être qu'elle me suive. «Viens...»

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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyJeu 14 Sep - 14:58

The night when everything changed
- Lochan & Romy -
Je dois rêver. Je n'ai pas d'autres explications possibles et rationnelles à tout ce qui se passe ici. Je suis simplement et tranquillement endormie et je suis plongée dans un songe où mon désir le plus fou est en train de se réaliser. Inconsciemment, je me mets à chercher au plus profond de ma mémoire comment est-ce qu'on peut vérifier si on est en train de rêver ou non et je me remémore les nombreux ouvrages que j'ai lu à ce sujet. Si j'en crois les dires, je ne pourrais ni lire, ni regarder mes mains ou encore éteindre et allumer une lumière. De peur de paraître pour une dingue, j'oublie la première option, mais je relève mes mains au niveau de mon visage et les observe trente seconde avant de les passer sur mon visage en soupirant. Je deviens parano… Et j'ai la certitude que je suis bien éveillée. Dans un monde étrange, certes, mais lucide. Et je me surprends à penser qu'au moins un de nous deux l'est. Je ne rétorque rien lorsqu'il m'annonce que je lui ai manqué et quand il me dit que tout ira mieux maintenant que je suis là. Mais j'ai toujours été là, c'est juste qu'il ne m'avait jamais vu avant cette nuit. Et tout ça à cause de l'alcool. Des fois je me demande si je n'ai pas été maudite en amour lorsque j'étais encore dans le berceau. Dans un sens, ça aurait bien arrangé mon père. Il est prêt à accueillir chaque garçon que je pourrais ramener à la maison avec un fusil dans la main et de le cuisiner pour s'assurer qu'il ne me fera jamais souffrir. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas comme ça que j'imaginais cette scène, d'autant plus qu'au réveil, il aura sans doute tout oublié, sa vie reprendra comme si de rien n'était et moi, je devrais vivre avec ça. Et pour ça, je ne sais pas vraiment comment je pourrais faire ? En serais-je capable en sachant que je pourrais croiser son visage dans tous les couloirs de l'école ? Sûrement pas. Mais je n'aurais pas le choix. Je baisse la tête et lui explique que je m'inquiète pour lui, mais aussi pour Anya. Et là, les paroles qui sortent de sa bouche me font monter les larmes aux yeux. « Bien sûr qu'elle le sait… Je l'ai gardé toute la soirée… » Pendant que tu étais en train de boire des verres.  Je sers les poings, et essuie mes yeux d'un revers de manche. S'il ne se souvient même plus que je gardais sa fille, est-ce que ça voudrait dire qu'il serait capable de partir boire un soir en la laissant seule ? Je ne préfère même pas penser à la réponse et de toute façon je n'en ai pas le temps. Il me demande de l'aide pour monter et je me contente de hocher la tête en silence. Je n'ai plus envie de parler. Je veux juste rentrer. Nous nous relevons et il passe son bras autour de mes épaules. Heureusement qu'il reste chez lui une petite part de lucidité sinon, je me demande bien comment j'aurais pu réussir à monter les escaliers. Déjà parce qu'il doit faire deux fois mon poids et ensuite parce qu'il est nettement plus grand que moi. Plusieurs fois, je le rattrape de justesse, lui évitant le pire et je me mets à prier silencieusement pour qu'on atteigne la dernière marche sain et sauf. Une fois devant la porte de sa chambre, il l'ouvre et je l'entends me murmurer de l'accompagner, qu'il ne tentera rien de déplacé. Mon cœur rate un battement et mon souffle devient saccadé. « Qu… quoi ? » Je cligne plusieurs fois des yeux et me fait la promesse de simplement attendre qu'il s'endorme avant de filer en douce. Je ne dis rien et quand il me demande une nouvelle fois de venir, j'accepte. Toutefois, je décide quand même de le prévenir. « Pas longtemps… Mon père m'attend et doit s’inquiéter… » Mais je ne suis même pas sûre qu'il m'ait entendu. J'entreprends de l'aider à s’asseoir sur son lit, mais cette fois si quand il manque une énième fois de trébucher, je trébuche avec lui. Nous tombons en symbiose l'un en face de l'autre sur le matelas, nos visages à quelques centimètres. Je peux sentir son souffle chaud sur mes joues et je m'empourpre. J'aimerais me relever, m'excuser, mais j'en suis incapable. Je reste là, à le regarder et à observer les lignes parfaites de son portrait.
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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyMar 26 Sep - 14:52


 The night when everything changed (ft. Romy)
Romy Geller & Lochan Withmore


Pendant une seconde, je doute de tout ce qui m'entoure. Seul son souffle sur moi me ramène là où je suis réellement, dans ma chambre. Elle est proche de moi, bien trop proche. Je détourne les yeux rapidement car ma promesse de ne pas la toucher se fissure déjà. Je ne sais même pas ce qui me donne la force de ne pas l'embrasser. Je voudrais tant la serrer contre mon corps et sentir sa chaleur tout contre moi. Mais je ne suis pas un goujat, et j'ai promis. Enfin, je crois. En réalité, je ne me souviens déjà plus de ce que j'ai pu dire ou faire il y a à peine quelques minutes. La seule et unique chose dont je suis sûr, c'est que ma Camille est là. Je pose ma main sur sa joue, je veux juste lui montrer que je suis présent pour elle, qu'elle peut me faire confiance. Un courant électrique me parcourt et je me fais violence pour ne pas plaquer mes lèvres sur les siennes. Alors que je pense m'être écarté de cette tentation vivante, je sens mes lèvres touchées les siennes. À moins que ça ne soit les siennes qui touchent les miennes. Au fond, ça ne fait aucune différence parce que de toute façon, même éméché, je sens au plus profond de moi que c'est ce qu'elle veut. Si je n'étais pas déjà sur ce lit, l'alcool dans mes veines me ferait tomber lamentablement. D'ailleurs, je me sens presque vacillé. Je me reprends une seconde avant de passer l'une de mes mains dans sa chevelure et de l'embrasser à nouveau, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Dès l'instant où nos lèvres se touchent pour la deuxième fois, je sens un torrent d'émotion en moi, comme une tempête qui couve depuis de trop longs mois. J'ai enfin l'impression d'être entier, d'être à nouveau moi. Et ça me fait horriblement peur. Parce que c'est tellement facile de repousser les gens et de fuir. Un ouragan de sentiments contradictoires se déchaine en moi. Et lorsque j'en prends conscience, lorsque j'entends le mot ''ouragan'' dans ma tête, je m'arrête net et m'éloigne brusquement de la femme dans mon lit. Je suis perdu. Je ne comprends plus rien. Comment est-ce possible que Camille soit ici ? Ce n'est tout simplement pas possible. Pourtant, il n'y a qu'avec elle que je suis capable de ressentir ce que je ressens. Il ne peut pas en être autrement, je ne peux pas l'abandonner. Je relève soudain les yeux vers la femme, ou plutôt devrais-je dire la jeune fille, et je me pétrifie. «Mais...» Tout me revient en tête. Anya. Ma fille, mon trésor. Et sa nounou, mon élève, Romy. Elle se tient là devant moi et je l'ai embrassé. Cette idée aurait pu me faire frissonner d'horreur, mais la seule chose à laquelle je pense, c'est qu'elle n'est pas elle. Ma Camille n'est pas là, elle est morte. Je l'ai perdue pour toujours. Et je viens d'en embrasser une autre, je l'ai trahi. La douleur au fond de moi revient brutalement, comme un coup de poing en plein visage. «Oh Camille, qu'est-ce que j'ai fait..» A coup sur, elle serait furieuse contre moi. Je me lève du lit et fais quelques pas vers la fenêtre. Plus aucune trace d'ébriété. Enfin, je crois. Je me retourne vers Romy pour lui présenter des excuses mais quand je croise son regard, la fureur embrase tout mon corps. Tout est sa faute ! J'ai trahi Camille à cause d'elle ! J'ai même éprouvé... du désir envers cette fille. Comment a-t-elle fait pour que je tombe si facilement dans ses filets ? Je suis incapable de contrôler ma colère plus longtemps «Vas t-en..» lui dis-je. Mais je n'arrive pas à articuler correctement, elle ne semble pas m'avoir compris. Et chaque seconde où elle reste ici, où je sens son regard sur moi, est une seconde de trop. «Barres-toi d'ici.»  Ma voix se fait de plus en plus cassante et ma colère explose «Tu comprends ce que je te dis? Casses-toi putain !» Je ne veux pas la regarder, et encore moins l'entendre. Je ne veux pas me l'avouer, mais elle pourrait me faire changer d'avis. Et c'est hors de question. Je retourne vers le lit d'un pas nonchalant et m'y laisse tomber comme un poids mort. Ce que je suis en réalité depuis presque un an.

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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyJeu 28 Sep - 22:38

The night when everything changed
- Lochan & Romy -
Mon cœur rate un battement. Deux. Non, j'ai arrêté de respirer. Je retiens mon souffle, incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Mon cerveau a complètement disjoncter, il est dans un autre monde, dans une dimension parallèle. Je ferme les yeux et laisse ses lèvres rencontrer les miennes. Je suis pétrifiée. Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce que tout ça est vrai ? Je l'ignore. Peut-être que dans trente secondes, je vais me réveiller, couchée dans mon lit et je me sentirais bien idiote d'avoir rêvé d'une pareille chose. Mais je me souviens que ce n'est pas la première fois de la soirée que je me pose cette question. Non, je ne peux pas rêver de tout ça, c'est trop… réaliste. Quand il passe ses mains dans mes cheveux, je sens mon cœur défaillir. Est-il sincère ou est-ce l'alcool qui parle ? J'aimerais le repousser, mais mon corps refuse de m’obéir. Il m'embrasse de nouveau et je me laisse faire. Je ne lui rends pas son baisé. Pas vraiment, mais je ne le repousse pas non plus. Mes seules pensées sont pour mon père. Il va me tuer s'il apprend ça et je vais être punie pour le restant de ma vie. Nos lèvres se séparent subitement et nos yeux finissent par se croiser. Pour la première fois.  «Mais...» Je le regarde, d'un air interrogateur, mais aussi apeurée. Parce que je n'aime pas le ton qu'il emploi, ni la détresse dans ses yeux. Il parle ensuite d'une certaine Camille et j'ai l'impression de me prendre une douche froide. Pire que ça. Que le ciel me tombe sur la tête. C'est qui cette Camille ? Pourquoi est-ce qu'il parle d'elle ? « Je… » Mais je n'ai pas vraiment besoin de me poser toutes ces questions, je crois avoir compris. L'alcool l'a fait déliré. Il a cru que j'étais elle. Je comprends mieux maintenant, oui, je comprends tout. Je ne suis rien pour lui. Rien de plus qu'une de ses élèves, que la gamine qui sert de nounou à sa fille. Voilà ce que je suis. Et j'ai été stupide de croire que j'avais mes chances avec lui. Stupide de croire qu'il pouvait m'aimer comme moi je l'aime. Silencieusement, je ris jaune. Tu n'es qu'une bécasse Romy… Je le regarde se lever et je me lève aussi. Mon cœur bat la chamade et me menace de quitter ma poitrine, j'ouvre la bouche pour prendre la parole, pour m'excuser, mais il le fait avant moi. Prendre la parole. Pas s'excuser.  « Barres-toi d'ici. » Ses mots me font le même effet que plusieurs coups de poignards dans le cœur. Les larmes me montent aux yeux au fur et à mesure que son ton monte. Je serre les poings et je lui tourne le dos avant de partir en courant. Je descends les escaliers le plus vite possible, pas une seule fois je m'arrête ou me retourne. Je rejoins le salon où je récupère en vitesse mes affaires, je ne prends même pas la peine d'enfiler ma veste. Elle reste coller contre ma poitrine, au même titre que mon sac et je claque la porte de la maison. Je cours, sans m'arrêter. Je ne veux plus qu'une chose, rentrer.

Lorsque j'arrive devant chez moi, je me laisse tomber contre la porte, remonte mes genoux au niveau de ma poitrine et pose ma tête dessus. Je me laisse aller à ma douleur et à ma peine. Je pleure pendant de longues minutes sans m'arrêter, me maudissant d'exister, d'avoir vu le jour. Et dire que tout ça, c'est à cause de l'amour.
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MessageSujet: Re: The night when everything changed (ft. Lochan)    The night when everything changed (ft. Lochan) EmptyVen 13 Oct - 23:37


 The night when everything changed (ft. Romy)
Romy Geller & Lochan Withmore


Je l'entends partir, ou plutôt s'enfuir. Elle court tellement vite que je crains qu'elle ne tombe. Ce que je ressens est déchirant. La porte de la maison claque et je suis alors soulagé qu'elle ne soit plus ici, avec moi. Je me refuse à jeter un coup d’œil par la fenêtre, je ne veux pas voir les dégâts que je viens de faire. Je m'installe sur le lit et pendant une seconde, j'hésite à aller voir Anya. Parfois, je la regarde dormir paisiblement pendant des heures. Sa peau claire me rappelle sans arrêt celle de Camille.  Avec des doutes pleins la tête, je décide finalement de ne pas y aller ce soir. Je ne suis pas certain d'en être capable, j'ai assez vu le visage de Camille aujourd'hui. Comme si ma fille lisait dans mes pensées, j'entends alors une voix éraillée. «Papa..?» Je pose mes yeux sur l'entrée de la chambre, et une silhouette à moitié cachée apparaît. Ses cheveux sont ébouriffés et elle semble encore  endormie.  Son doudou dans les bras, elle ose à peine me regarder. «Que fais-tu ici? Retourne te coucher, il est tard.» Elle relève alors la tête vers moi et dans ses yeux, je  peux lire un tas d'émotions que je n'apprécie pas. La peur, la tristesse, la déception. «Je t'ai entendu crier et il y a eu un gros bruit..» Je ne sais quoi dire, alors je ne dis rien. Comprenant qu'elle n'aura aucune réponse, elle se retourne pour rejoindre son lit d'un pas traînant pendant que moi, je me couche. Je suis soudain pris par une vague de colère et de dégoût envers moi-même. Cette gamine, c'est la mienne. Je suis censé être là pour elle et je ne le suis pas. Je ne fais que des conneries. «Anya? Que dirais-tu de dormir avec papa cette nuit?» Je l'entends faire demi-tour, et elle entre dans ma chambre le sourire aux lèvres. Elle reste cependant un peu hésitante, elle ne sait pas si je blague ou non. Pour la rassurer, je soulève la couverture et lui fais un clin d’œil. Ma fille rayonne de bonheur. Pour une fois, je la rends heureuse. Elle me rejoint et quelques minutes plus tard, elle s'est déjà rendormie. Je passe les heures suivantes à revoir le visage de Romy collé au mien. Tantôt, lorsqu'elle était là, j'ai laissé parler ma colère. Maintenant, place aux regrets. Je finis par m'endormir à mon tour, et je rêve d'une chevelure rousse s'enfuyant dans la nuit.  

[FIN]

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